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Francia: un nuovo sito gallo-romano molto interessante


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Une occupation augustéenne sur les hauteurs de Nemetacum

Le site s’étire contre le flanc de la vallée de la Scarpe, en rive gauche de la rivière, à environ 200 m de son lit actuel. Le terrain en pente (environ 9 %) se développe entre 76 et 58 m d’altitude. Cette opération de sondages a révélé un gisement archéologique prometteur, caractérisé par une occupation datée de la fin de la période augustéenne. Elle se matérialise principalement par la présence d’un fossé d’enclos dont la forme exacte reste à définir. Les sondages réalisés dans plusieurs sections du fossé ont livré du mobilier céramique daté entre -10 et 10 de notre ère. Situé sur une position topographique très favorable, l’emplacement offre une vue privilégiée sur la cité antique émergente de Nemetacum, chef-lieu des Atrébates. Les vestiges découverts ont été creusés dans le substrat correspondant à la craie blanche du Crétacé supérieur.

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La fouille préventive couvre une superficie de 7 500 m² . Les observations faites sur le mobilier céramique ont permis de mettre en évidence trois phases chronologiques resserrées qui s’échelonnent de -50 à +140.

Les premiers indices d’occupation apparaissent dès le tout début du premier siècle avant notre ère. Parmi ceux-ci on observe la présence d’une puissante fosse d’extraction de calcaire creusée au sud-ouest de l’emprise.

Cette première occupation des lieux se confirme avec la création d’un premier enclos fossoyé au sein duquel on installe des bâtiments sur poteaux plantés et une cave non maçonnée. Par la suite, l’occupation est délimitée par un enclos fossoyé plus vaste sur lequel viennent se greffer au sud-est de petits fossés qui forment un passage, un système d’accès au domaine.

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Cave maçonnée.

© B. Leroux, Inrap

Au Ier siècle de notre ère, une cave maçonnée est implantée au nord de la propriété. À une trentaine de mètres plus à l’ouest se trouve une fosse assimilée à des latrines, vu sa morphologie et les concrétions présentes sur des matériaux de construction. Un four de potier daté de la même période a également été mis au jour à la limite septentrionale de l’emprise de fouille. Il est constitué de deux alandiers et d’un laboratoire avec un plot central. Le plot est entouré d’un conduit périphérique pour la circulation des gaz chauds.

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On trouve également plus au sud, à proximité des bâtiments sur poteaux, deux puits à eau gallo-romains qui se sont succédé dans le temps. Le mobilier céramique qui comble la fosse d’extraction de calcaire et la cave maçonnée témoigne d’un abandon du site au milieu du second siècle de notre ère.

Extraction du calcaire sur les hauteurs de Nemetacum

Cette fouille a permis la découverte d’une fosse d’extraction du substrat calcaire qui n’avait pas été identifiée lors du diagnostic. Cette fosse d’extraction, dégagée au sud-ouest de l’emprise, est de forme ovale et mesure 9 m sur 8 m. Compte tenu des dimensions importantes de la structure, sa fouille a été rapidement mécanisée à l’aide de paliers de sécurité.

Les spécificités lithostratigraphiques des dépôts du Crétacé supérieur font que l’on trouve, depuis son sommet, un à deux mètres de roches sédimentaires très fracturées et relativement informes. À la période antique, cette roche est récupérée pour la fabrication de la chaux et pour le remplissage interne des murs où elle est mélangée à du béton. En dessous du « tout-venant » et jusqu’à une profondeur relative de 4 à 10 m se trouvent des bancs de calcaire très réguliers et parallèles, épais de 0,10 à 0,20 m. Ces bancs sont fracturés perpendiculairement tous les 0,30 à 0,50 m environ[1]. Dans la fosse de Sainte-Catherine, la présence de ces bancs (dans lesquels on va récupérer les blocs à tailler) est observée à partir de 2,20 m et jusqu’à 4,20 m de profondeur. Le volume de matériaux extraits de la fosse avoisine les 160 m3.

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Cette fosse d’extraction a été le réceptacle des éléments détritiques inhérents à la vie du domaine, avec du mobilier archéologique qui couvre une période de deux siècles (de la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère au début du IIe siècle de notre ère). Quatre fibules ont été retrouvées dans ce comblement et couvrent toute cette période. Des monnaies, de la faune, de la céramique dont des fragments d’amphores sont également présents dans ce remplissage.

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Différentes fibules retrouvées dans le comblement de la fosse d’extraction.

© B.Vanwalscappel Inrap



Deux caves sur deux siècles

Deux caves ont été découvertes lors de la fouille. Elles sont asynchrones et leurs architectures sont différentes. Dans les deux cas, ces structures excavées sont installées en limite d’emprise, ce qui n’a pas permis d’obtenir les plans complets. Les différences architecturales entre ces deux caves témoignent de l’évolution des techniques de construction vernaculaire de la Protohistoire aux apports de la romanisation, et particulièrement l’utilisation de matériaux « durs » dont les pierres taillées et le mortier.

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Vue de la cave datée de la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère. On observe au premier plan la descente de cave placée sur la paroi orientale.

© B.Vanwalscappel Inrap

La première cave est située au niveau de la limite occidentale de l’emprise de fouille ; une poignée de tessons date son abandon à la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère. Creusées dans la craie, ses parois verticales et friables devaient certainement être planchéiées afin de ne pas se déliter. La descente de la cave est située au niveau de la paroi orientale où l’on observe une pente douce puis verticale. Un escalier en bois ou une échelle permettait probablement d’y accéder.

Sur le fond de la cave a été découverte une meule portative cassée en deux. Il s’agit d’un catillus en poudingue doté d’un trou axial et d’une ouverture latérale pour l’emmanchement. Elle pourrait suggérer une activité de mouture dans ce local. (photo cave P3-2 Meule (catillus en poudingue) découverte sur le fond de la cave datée de la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère).

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Meule (catillus en poudingue) découverte sur le fond de la cave datée de la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère.

© B.Vanwalscappel Inrap

Une cave maçonnée

C’est au Ier siècle de notre ère qu’une cave maçonnée est implantée au nord du domaine. Elle est située à la limite orientale de notre emprise de fouille. Elle mesure 6 m de long et seule une petite largeur (1,40 m) a pu être fouillée dans le cadre de l’emprise prescrite. Le reste de la cave se trouve dans la parcelle adjacente. Taillée dans la craie, ses murs sont construits en moellons calcaires (de type opus vittatum) et blocage fait de pierres et de silex (opus caementicium). On y accède par un escalier dont la largeur de 1,50 m est peu commune. Une niche est présente sur la paroi nord-est de l’escalier.

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Escalier de la cave maçonnée.

© B.Vanwalscappel Inrap

Lors de son abandon, comme à l’accoutumée, cet espace excavé a servi de dépotoir. Parmi les éléments mobiliers découverts se trouvent de nombreux fragments d’enduits peints, des moellons calcaires, de la céramique, des coquilles d’huîtres et des coques. Ces éléments proviennent très probablement du bâtiment résidentiel dont l’emplacement reste à préciser, sa localisation hors de l’emprise est privilégiée. Il est impossible à ce jour de savoir si le bâtiment résidentiel formait un ensemble structurel cohérent.

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Puits d’aisance ou latrine

Une fosse circulaire profonde de trois m a été interprétée comme un puits d’aisance. Elle a été identifiée comme telle suite à la découverte d’aspérités mêlées à une oxydation brune observées sur la paroi calcaire de la structure ainsi que présentes sur des matériaux de construction dont des moellons calcaires et des tuiles romaines. Les latrines et les fosses d’aisance sont clairement identifiées dans les agglomérations antiques, mais elles sont plutôt rares dans les établissements ruraux de petite et moyenne taille. Elles témoignent d’une réelle préoccupation pour l’hygiène collective[2]. Cette fosse contenait un mobilier archéologique varié et de belle facture. Outre la quantité de céramique récoltée, on peut noter la présence d’une phalère, plaque circulaire en bronze qui ornait le harnachement d’un cheval. Elle est garnie en son centre d’un médaillon amovible sur lequel est figurée la gueule d’un lion. Cet artefact appartient incontestablement au contexte militaire.

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Phalère découverte dans le puits d’aisance.

© Bruno Vanwalscappel, Inrap

Abandon du site au cours du IIe siècle

Au terme de la fouille, et malgré les premiers résultats obtenus en post-fouille, de nombreuses questions restent en suspens posées, notamment celle concernant la désertion de l’établissement au cours du IIe siècle après J.-C., alors que l'établissement paraît prospère, et vraisemblablement de rang particulier. Est-ce au profit d’une nouvelle implantation de type villa, forme d’habitat romanisé en pleine émergence au IIe siècle apr. J-C. dans les environs de l’emprise de la fouille ? ou un abandon dû à des déplacements de population, ou encore une réorganisation de l’espace foncier ?

Les différentes études à venir (céramologie, petits objets métalliques, matériaux de construction, monnaies, ossements animaux) apporteront certainement des précisions sur la chronologie des occupations, les échanges commerciaux, le statut du propriétaire et l’économie du site.

[1] Bessac, J. 2002. L’archéologie des carrières de pierre de taille en France méditerranéenne. In Lorenz, J., & Miskovsky, J. (Eds.), Pierre et archéologie, Presses universitaires de Perpignan.

[2] Frédéric Devevey. L’hygiène dans les établissements agricoles gallo-romains à travers les auteurs antiques et les recherches archéologiques. Exemples en territoire lingon, du Ier au IVe siècle après J.-C., In Situ, 51 | 2023

Aménagement : société COGEDIM (SNC SAINTE-CATHERINE LES AUGUSTINES)
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Grand-Est)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Bruno Vanwalscappel, Inrap

https://www.inrap.fr/fouille-d-un-etablissement-antique-sainte-catherine-pas-de-calais-17746

 

 

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Si calano nel fondo di una bimillenaria latrina scavata dagli antichi romani. Ed ecco cosa scoprono, sorprendentemente

 

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A volte gli archeologi, durante gli scavi preventivi, si imbattono in resti complessi di attività produttive dell’antichità. La complessità risiede nel fatto che i luoghi di produzione – che probabilmente sorgevano non lontano dalle ville dei proprietari, ma in un’area discosta – furono, per loro stessa natura, molto rimaneggiati e adattati al mutare o all’estendersi delle attività produttive stesse. In un recente scavo preventivo svolto in Francia, su un livello stratigrafico d’epoca gallo romana, gli archeologi hanno portato alla luce un’area produttiva di 7500 metri quadrati, a circa 200 metri dall’attuale alveo del fiume, occupata dal 50 a.C. al 140 a.C.
L’intervento – del quale fornisce un’analisi, in queste ore, l’Inrap, Istituto nazionale francese di ricerche archeologiche preventive – è stato svolto a Sainte-Catherine-les-Arras, un comune francese di 3.510 abitanti situato nel dipartimento del Passo di Calais. Siamo quindi nel Nord della Francia.

“I primi segni di occupazione compaiono già all’inizio del I secolo a.C. – dicono gli archeologi dell’Inrap – Tra questi osserviamo la presenza di un possente pozzo di estrazione del calcare (che serviva sia per la produzione della calce che per materiale da costruzione; ndr), nel cui materiale di otturazione abbiamo trovato quattro fibule, monete e ceramiche. Nel I secolo d.C. fu realizzata una cantina in muratura a nord della proprietà. Una trentina di metri più a ovest si trova una fossa simile ad una latrina, data la sua morfologia e le concrezioni presenti sui materiali da costruzione. Al limite settentrionale dello scavo è stata rinvenuta anche una fornace da vasaio risalente allo stesso periodo. E’ composto da due alandieri e da un laboratorio con terreno centrale. Il tampone è circondato da un condotto periferico per la circolazione dei gas caldi”.

“Una fossa circolare profonda tre metri è stata interpretata come un pozzo nero. – spiegano gli archeologi dell’Inrap – È stato identificato come tale in seguito al ritrovamento di rugosità miste ad ossidazione bruna osservate sulla parete calcarea della struttura nonché presenti sui materiali da costruzione tra cui macerie calcaree e tegole romane. Latrine e pozzi neri sono chiaramente individuabili negli insediamenti antichi, ma sono piuttosto rari negli insediamenti rurali di piccole e medie dimensioni. Dimostrano una reale preoccupazione per l’igiene collettiva. Questa fossa conteneva mobili archeologici vari e di ottima fattura. Oltre alla quantità di ceramiche raccolte, si segnala la presenza di una falera, una placca circolare in bronzo che decorava i finimenti di un cavallo. È decorato al centro da un medaglione rimovibile su cui è raffigurata la bocca di un leone. Questo manufatto appartiene senza dubbio al contesto militare”.

Quando venne abbandonato, come di consueto, l’intero spazio produttivo fungeva da discarica. Tra gli elementi mobili rinvenuti vi sono numerosi frammenti di rivestimenti dipinti, macerie di calcare, ceramiche, gusci di ostriche e vongole. Tali elementi provengono molto probabilmente dall’edificio residenziale la cui ubicazione resta da precisare; è preferibile la sua ubicazione fuori dalla corsia di precedenza. Al momento non è possibile sapere se l’edificio residenziale costituisse un insieme strutturale coerente.

 

https://stilearte.it/si-calano-nel-fondo-di-una-bimillenaria-latrina-degli-antichi-romani-ed-ecco-cosa-trovano-sorprendentemente-tra-le-pareti-scure/


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